Compte tenu de la richesse et de la diversité du patrimoine du ministère de la Culture et de la Communication ou de ses opérateurs, l’Oppic est amené à développer une expertise forte en matière de restauration et valorisation du patrimoine protégé. Ainsi, 62% des sites, sur lesquels l’Oppic intervient en 2023, sont totalement ou partiellement protégés au titre des monuments historiques.
Ils incluent des sites patrimoniaux d’excellence comme les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, le musée de Cluny, mais encore du patrimoine du XXe siècle comme le bâtiment d’Oscar Niemeyer à Saint-Denis.
Cette situation entraîne tout naturellement des liens denses avec les maîtres d’œuvre spécialisés en matière de patrimoine (architectes en chef des monuments historiques) et un attachement tout particulier au respect du contrôle scientifique et technique mis en œuvre par les services patrimoniaux des directions régionales des affaires culturelles (DRAC).
Cette inscription au quotidien de l’Oppic dans les problématiques patrimoniales s’incarne dans la saisine, dès qu’il est nécessaire, de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNAP) mais trouve également à s’illustrer dans le fonctionnement de différentes commissions scientifiques spécifiques.
Les restaurations des galeries Mazarin, Mansart de la BnF et les décors de la chancellerie ont fait l’objet de commissions scientifiques spécifiques. l’objet de commissions scientifiques ad hoc.
L’Oppic est par ailleurs mobilisé pour travailler, dans un souci de qualité et de préservation des savoir-faire et de l’exigence des métiers du patrimoine, sur les problématiques propres au bâti ancien (problématique de plomb et d’amiante en milieu patrimonial) ou de recherche sur les matériaux en lien avec le laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH).
La compétence de l’Oppic en matière de traitement et de préservation du patrimoine a pu trouver à s’incarner dans l’organisation, avec le concours de la commission nationale d’architecture et du patrimoine, d’un concours de maîtrise d’œuvre sensible, qui cherchait à étendre par une architecture contemporaine cathédrale d’Angers protégée du XIIIe siècle.
Chacune des opérations dont l’Oppic a la charge, est l’occasion par ailleurs, de transmettre les « figures du patrimoine », métiers d’art ou techniques spécialisés.
Par ailleurs, les opérations de travaux sont aussi l’occasion de faire progresser les connaissances scientifiques des sites patrimoniaux d’intervention, notamment via le biais de campagnes d’archéologie préventive.
A travers les projets de construction de CCE (centres de conservation et d’étude) à Metz et Besançon, l’Oppic contribue à mettre en œuvre la politique initiée par le ministère de la Culture pour la conservation pérenne des biens archéologiques mobiliers et de la documentation archéologique provenant des fouilles.