Engagements

Engagements environnementaux

L’Oppic porte depuis sa création différentes expérimentations spécifiquement dédiées à la performance environnementale. Mais, devant l’urgence climatique, une accélération des efforts est nécessaire, c’est pourquoi l’Oppic a formalisé en 2021 ses ambitions dans une stratégie environnementale, votée par l’ensemble de ses administrateurs.

Cette stratégie tient compte de la prédominance des opérations de réhabilitation ou de restauration que l’établissement développe aujourd’hui et de la spécificité du patrimoine protégé au titre des monuments historiques qui représente la moitié de son activité.

Il s’agit d’envisager les problématiques environnementales dans une vision large qui allie :

  • l’ensemble des questions d’insertion dans le site (gestion de l’eau à la parcelle, mobilités douces, traitement des espaces extérieurs, biodiversité…) ;
  • la démarche bioclimatique via l’optimisation des performances passives du bâti ;
  • la réduction de l’empreinte carbone des projets via la sobriété des usages, la performance des équipement thermiques et un mix énergétique privilégiant les énergies renouvelables.

Au titre des engagements de la stratégie environnementale, l’Oppic s’engage :

  • A généraliser les diagnostics thermiques et environnementaux de ses sites patrimoniaux d’intervention, en y associant la maîtrise d’œuvre spécialisée pour que soit conciliés, dès la connaissance de l’existant, enjeu environnementaux et patrimoniaux.
  • A définir un volet programmatique environnemental pour toute opération sur monument historique, au cas par cas.
  • A avoir une ambition minimale E3C1 pour ses constructions neuves.
  • A favoriser le réemploi, comme c’est actuellement le cas pour le réaménagement de l’immeuble de la rue des Bons Enfants accueillant le ministère de la Culture, la construction du bâtiment d’exploitation du parc de la Villette, la réhabilitation du bâtiment destiné à accueillir le CNAP, Centre national des arts plastiques à Pantin, ou l’extension de l’École nationale supérieure des arts décoratifs.
  • A privilégier les matériaux bio-sourcés comme pour la construction de la future implantation de l’Oppic avenue du Maine.
  • A systématiser, une charte faibles nuisances et assurer une gestion rigoureuse des déchets de chantier. L’Oppic expérimente aussi, à l’occasion de la restauration des façades des Invalides, les voies de réemploi possibles pour les matériaux spécifiques issus des chantiers patrimoniaux.
  • A entreprendre des démarches de labellisation, comme la démarche d’obtention du label Effinergie Patrimoine pour la réhabilitation des petites écuries du Roy du château de Versailles occupées par le C2RMF ou le label Bâtiment Durable Franciliens (BDF) pour le projet de réhabilitation/construction de l’avenue du Maine.
  • A s’inscrire dans la constitution d’une culture bas-carbone via la formation de ses équipes et le partage d’expériences.

Engagements sociaux

Pour agir en tant qu’acteur économique socialement responsable l’Oppic inclut désormais de manière exhaustive cette clause dans ses marchés de plus d’un million d’euros et six mois d’exécution.

L’établissement a noué un partenariat avec l’association et une charte tripartite Oppic-EPEC « Ensemble Paris Emploi Compétence ». En Ile de France, le même type de partenariat s’organise, sur tout le territoire national, avec les acteurs compétents comme les maisons de l’emploi. Ce partenariat permet à l’établissement de s’assurer ainsi de la meilleure efficacité possible en terme d’accès à l’emploi des clauses sociales insérées dans la commande publique.
Le GMH propose des adaptations aux spécificités du marché des monuments historiques.

En effet, ces clauses, si elles induisent pour les entreprises une obligation en matière d’action d’insertion en direction de personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles pour accéder à un emploi, nécessitent d’être suivies dans le temps, avec une dimension qualitative, pour être réellement pertinentes.

La construction de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles, la réhabilitation de l’Ecole d’art de Limoges, la construction de l’IMVT à Marseille, la restauration des façades des Invalides, ou la rénovation du bâtiment d’Oscar Niemeyer à Saint-Denis, tous ces chantiers d’hier et d’aujourd’hui intègrent ce dispositif. 28 000 heures d’insertion par l’activité économique ont ainsi été réalisées en 2023.

Engagement en faveur de l’accessibilité du bâti à tous les publics

L’accessibilité aux équipements culturels, aux écoles de l’enseignement supérieur « culture » et aux institutions patrimoniales accueillant du public est une priorité des pouvoirs publics, l’Oppic s’est particulièrement investi sur les actions en faveur de l’accessibilité :

  • en assurant, depuis 2011, la mise en accessibilité de 9 écoles d’architecture, et 3 écoles d’art en modifiant des ouvrants de portes, adaptant des sanitaires, modifiant des escaliers d’accès, créant des plateformes élévatrices, des circulations verticales avec espaces d’attente sécurisés (EAS), des places de parking adaptées, des rampes et de la signalétique adaptée...
  • en portant, pour le compte de 75 institutions qui ne pouvaient l’assumer seules, l’élaboration des agendas d’accessibilité (Adap’) à déposer à l’automne 2015.
  • en développant, au cas par cas, et en lien avec les associations de personnes en situation de handicap, des solutions innovantes pour améliorer l’accessibilité au cœur des monuments historiques, qu’il s’agisse des cours d’honneur pavées des institutions patrimoniales prestigieuses comme à Fontainebleau ou du parcours de visite de l’hôtel médiéval de Cluny.

Engagement en faveur de l’innovation

L’Oppic a engagé diverses initiatives de démarche BIM lors de la synthèse de l’École de la photographie d’Arles, sur le site de la Cité des sciences et de l’industrie ou celui du Mobilier national.

La stratégie que l’établissement a élaboré en matière de BIM en 2020 insiste sur l’intérêt de cette démarche lorsqu’elle est appropriée par l’ensemble des acteurs (maîtres d’œuvre, entreprises, futurs exploitants). Ainsi, les constructions du centre de conservation et d’étude de Besançon et du bâtiment d’exploitation du Parc de la Villette, l’extension du bâtiment des archives nationales à Pierrefitte ou la réhabilitation du bâtiment Niemeyer de Saint Denis se conçoivent-elles en BIM, permettant ainsi une montée en compétence des équipes.

Par ailleurs, si des usages pour des maquettes numériques de grands ensembles patrimoniaux sont indéniables, en matière de connaissance et regroupement des strates historiques d’évolution des monuments ou pour faciliter la connaissance des dimensions et volumes existants donc des travaux de synthèse, ils ne s’apparentent pas totalement aux fonctionnalité des BIM de conception ou d’exploitation-maintenance.

L’Oppic compte également parmi ses chantiers innovants :

L’optimisation de la transparence des verrières, des coupoles de la Cité des sciences et de l’Industrie, par la mise en place de membranes gonflables en ETFE, polyéthylène-co-tétrafluoroéthylène.

Ce procédé permet de réduire le nombre de poutres métalliques et d’augmenter la portée des éléments de remplissage. La réduction des éléments métalliques ne s’arrête pas à la suppression des profils en aluminium ajoutés en 1991, mais concerne aussi toutes les traverses et la moitié des poutres treillis. Ces adaptations permettront d’installer 5 grands coussins en ETFE à 4 couches.

Outre le gain de transparence apporté par la forte réduction des éléments métalliques, les coussins ETFE présentent une transmission lumineuse importante (TL = 0,70), et une isolation thermique deux fois meilleure que la verrière actuelle (Ug = 1,5 W/m².K).

Le remontage des décors de la Chancellerie d’Orléans

L’utilisation de la technologie du 21e siècle pour l’opération complexe de restauration et installation des décors de la chancellerie d’Orléans dans l’Hôtel de Rohan.

Ce projet aura nécessité, au-delà de l’action des métiers d’art, des travaux de gros œuvre permettant d’adapter au mieux le bâtiment devant accueillir ces décors du 18e siècle en décaissant les planchers haut et bas du grand salon et en abaissant le sol.

Un dispositif technique spécifique a dû être imaginé afin de pouvoir accrocher les décors et plafonds peints sur des structures métalliques spécialement conçues à cet effet.