Gloriette de Buffon, Jardin des Plantes.

2018

La Gloriette de Buffon

L’aménagement du kiosque tel que nous le connaissons fut réalisé sur l’ordre du comte de Buffon, sur les dessins de Edme Verniquet, architecte du roi et réalisé par Claude-Vincent Mille, Serrurier du Roi. Les travaux commencent en avril 1786 pour se terminer en mars 1787. Le fer provient des forges de Buffon en Bourgogne.

Au cours de la révolution disparaît l’inscription qui existait sur l’entablement principal :
« Dum lumine et calore sol mundum vivificat, Ludovicus XVI, sapienta et justicia, humanitate et munifientia, undique radiat. MDCCMXXXVI », ce qui signifie « Comme le soleil fait vivre le monde de sa lumière et chaleur, Louis XVI illumine de sa sagesse et de sa justice, les hommes de son royaume. 1786 ».

La révolution n’a pas occasionné davantage de dégradation et les matériaux pourtant précieux n’ont pas été récupérés. Cela en fait le monument en métal le plus ancien conservé à Paris.

Dénué de fonction matérielle, en dehors de proposer un point de vue, l’édifice possède une valeur symbolique. Elle tient notamment à sa composition architecturale et à l’emploi de 7 métaux : or, argent, cuivre, fer, étain, plomb et mercure, renvoyant ainsi au symbolisme associé à ces matériaux dans plusieurs traditions. Il en est de même du labyrinthe qui y donne accès.

La construction se compose d’une ossature de fer dissimulée sous un habillage de bronze et de cuivre. A son sommet est disposée une girouette et une sphère armillaire, qui à l’origine activait un mécanisme sonnant des douze coups de midi. Le mécanisme a disparu.

Outre le sens symbolique, le mélange de métaux a pour effet néfaste de favoriser la corrosion par effet de pile, dans l’atmosphère humide et l’exposition aux intempéries. C’est notamment le cas de la structure en fer très affaiblie au contact de l’habillage en bronze, malgré une précédente restauration en 1983.

La rénovation

Afin de pérenniser le monument, le chantier de rénovation mené durant 5 mois a porté sur le démontage complet de l’ouvrage, les réparations structurelles sur l’ossature en fer, le nettoyage en atelier et le remontage des habillages, et l’amélioration de l’isolement électrique entre les parties ainsi que l’étanchéité. Le soubassement en pierre a également été remis en état.

Restauration de la Gloriette de Buffon.
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L’opération est réalisée grâce au mécénat de :

  • Eiffage
  • Fondation de la Maison de la Chimie
  • Fondation Total
  • Fondation du patrimoine
  • Société des Amis du Muséum
  • Mayoly Spindler et au soutien de nombreux donateurs particuliers.

Maître d’ouvrage
Muséum national d’histoire naturelle

Maître d’ouvrage délégué
L’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture, Oppic

Maître d’œuvre
François Botton, architecte en chef des monuments historiques

Economiste
Cabinet Votruba

Assistants à la maîtrise d’ouvrage
Contrôleur technique : Qualiconsult
Coordinateur sécurité et protection de la santé : Acor Etudes

Entreprises
Installation de chantier/Maçonnerie/Pierre de taille : Dubocq
Serrurerie/peinture : Loubière Forge d’Art