La restauration du pont transbordeur de Martrou, Rochefort

2016 - 2019

La restauration du pont transbordeur de Martrou

Le pont de Martrou, édifié à Rochefort entre 1898 et 1900 par l’ingénieur Ferdinand Arnodin, est le dernier pont transbordeur en France. Il n’en reste que 8 dans le monde. Ce pont permet aux piétons, cycles pieds à terre et véhicules anciens autorisés de franchir la Charente au moyen de la nacelle (celle-ci était appelée « transbordeur » à l’origine).

Reportage photographique : Jean-Dominique Lamy - Baudin Chateauneuf.

Le pont en quelques chiffres
Distance entre les deux rives : 150 m
Hauteur des pylônes : 66,25 m
Espace entre les piles : 129 m
Longueur du tablier : 175,50 m
Hauteur du tablier, au-dessus des plus hautes eaux : 50 m

21 décembre 2016

Dépose de la nacelle ou transbordeur
La nacelle (avant sa dépose), évoluant à 2 m au-dessus des plus hautes eaux, est reliée par des câbles à un chariot circulant grâce à des galets (sorte de roues), sur des rails fixés sur les membrures inférieures des poutres du tablier.

Une grue de 250 tonnes a été mise en place à proximité du pylône situé sur la rive de Rochefort, afin de lever la nacelle pour pouvoir détacher les haubans de suspension, qui la relient au tablier. Lorsque les câbles (suspensions) ont été coupés ou détachés la grue a déposé alors la nacelle au sol.

16 février 2017

Rivetage
Le rivetage à chaud consiste à introduire, dans un trou préalablement fait dans les tôles à assembler, un cylindre ayant une tête arrondie, chauffé au rouge, puis à écraser la partie sans tête de manière à « agrafer » les tôles. 20 000 rivets neufs ont été mis en œuvre aux niveaux des assemblages métalliques du tablier neuf et de la structure (réparée) des pylônes (dont environ 7 000 réalisés in situ et 13 000 en atelier).

©Jean-Dominique Lamy. Oppic 21 février 2018
Le rivetage à chaud consiste à introduire, dans un trou préalablement fait dans les tôles à assembler, un cylindre ayant une tête arrondie, chauffé au rouge, puis à écraser la partie sans tête de manière à « agrafer » les tôles.
Le rivetage à chaud consiste à introduire, dans un trou préalablement fait dans les tôles à assembler, un cylindre ayant une tête arrondie, chauffé au rouge, puis à écraser la partie sans tête de manière à «  agrafer  » les tôles.
Lors de la restauration du pont transbordeur de Martrou, 20 000 rivets neufs ont été mis en œuvre aux niveaux des assemblages métalliques du tablier neuf et de la structure (réparée) des pylônes. 7 000 rivetages ont été réalisés in situ et 13 000 en atelier. L'entreprise spécialisée a relancé la formation de ce savoir-faire à l'occasion de ce chantier.
Lors de la restauration du pont transbordeur de Martrou, 20 000 rivets neufs ont été mis en œuvre aux niveaux des assemblages métalliques du tablier neuf et de la structure (réparée) des pylônes. 7 000 rivetages ont été réalisés in situ et 13 000 en atelier. L’entreprise spécialisée a relancé la formation de ce savoir-faire à l’occasion de ce chantier.

Mise en peinture
Après décapage, par sablage, de l’ancienne peinture des pylônes, ayant nécessité l’installation d’un confinement étanche, une peinture noire est mise en place pour limiter la corrosion naturelle de l’acier.
11 879 m² de peinture a été appliquée (répartie à environ 50% pour la structure du tablier et 50% pour la structure des pylônes).

©Loic Bailliard. 22 septembre 2016
©Jean Dubrana. 23 septembre 2016.
©Jean Dubrana. 23 septembre 2016
©Jean Dubrana. 23 septembre 2016
©Jean Dubrana. 23 septembre 2016.
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 15 mai 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 15 mai 2018

Enlèvement de la passerelle à câble et pose du premier élément de chariot

La dépose par hélicoptère de la passerelle à câbles

Septembre 2019 – Opération d'héliportage réalisée pour la dépose des passerelles à câbles, installées provisoirement entre les pylônes de chacune des rives pour sécuriser la traversée et le travail sur la suspension de l'ouvrage, pendant la phase de restauration du tablier (refait à neuf). ©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Septembre 2019
Septembre 2019 – Opération d’héliportage réalisée pour la dépose des passerelles à câbles, installées provisoirement entre les pylônes de chacune des rives pour sécuriser la traversée et le travail sur la suspension de l’ouvrage, pendant la phase de restauration du tablier (refait à neuf). ©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Septembre 2019

Repose de la nacelle

La nacelle sera restaurée sur place, des éléments du chariot seront remplacés (étriers, axes et tiges de fixation des mordaches), elle sera repeinte, puis réinstallée à l’issue des travaux de restauration du pont, pour sa mise en service en février 2019.

Restauration de la nacelle
La nacelle est recouverte d’un confinement étanche pour effectuer la dépollution et le décapage de la structure métallique avant remise en peinture. Installation protection des boiseries avant décapage par sablage de l’ossature métallique de la nacelle.

16 février 2017
28 septembre 2018
28 septembre 2018
28 septembre 2018
28 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf. Oppic. 24 janvier 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf. Oppic. 21 décembre 2016
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. 21 décembre 2016
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. 24 janvier 2017

Mise en place des passerelles à câbles

Ces passerelles de 140 m de long permettent aux équipes de chantier d’accéder en sécurité le long des 2 nappes de câbles porteurs de l’ouvrage, de déposer et reposer les pièces d’attache des suspentes et de réaliser des travaux de peinture. Elles seront en place au moment où l’ensemble du tablier et de la suspension existante sera déposé et resteront jusqu’à la fin des travaux de remplacement des câbles.

Leur mise en oeuvre est réalisée en 2 étapes :

  • déroulage et installation de 2 paires de câbles de 400 m continus d’un massif d’ancrage à l’autre,
  • après avoir été hissés depuis le sol, les paniers de 2,50 m de longueur suspendus aux câbles sont assemblés les uns aux autres depuis les sommets de pylônes « à la façon d’un petit train ».
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. 12 mai 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. 12 mai 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. 12 mai 2017

La dépose du tablier

La dépose du tablier s’est effectuée en 2 grandes étapes (entre mai et juin 2017) :

  • la première, depuis les rives, à l’aide d’une grue. Les éléments de tablier les plus longs (17 mètres), ceux situés aux deux extrémités, ont été déposés en premier à l’aide d’une grue gigantesque (d’une capacité de 700 tonnes) installée au plus près des pylônes qui a descendu au sol chaque « colis » accroché à un filin.
  • la seconde, au-dessus de le Charente, avec des moyens nautiques. Les 14 autres tronçons (de 8 mètres de long) ont été descendus à l’aide d’un chariot équipé de treuils posés sur les câbles porteurs pour les déposer sur une barge flottant sur la Charente, en partant des rives vers le centre.

Après évacuation de l’ancien tablier va pouvoir commencer la fabrication du nouveau tablier !

Dépose par grue du tablier côté Rochefort
Dépose par grue du tablier côté Rochefort
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
Dépose par barge
Dépose par barge
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
Dépose par barge
Dépose par barge
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
Dépose par barge
Dépose par barge
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017
Dépose par barge
Dépose par barge
©Jean-Dominique Lamy/ Baudin Chateauneuf - Oppic. Juin 2017

Démontage du tablier

Après la dépose des éléments du tablier, 14 d’entre eux ont été entreposés puis démontés dans la zone de fabrication du futur tablier sur la rive d’Echillais durant l’été 2017.

©Jean-Dominique Lamy - Oppic. 27 Juillet 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. 27 Juillet 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. 27 Juillet 2017

Remontage du tablier
La fabrication et la mise en place du tablier La fabrication (ou « construction ») de ce nouveau tablier va s’effectuer en 3 étapes (entre août 2017 et début 2019) :
• la première, réalisée en atelier, consiste à fabriquer les pièces unitaires, c’est-à-dire l’ensemble des plats, profi¬lés, étriers, axes nécessaires à l’assemblage du nouveau tablier.
• la deuxième, réalisée dans la zone de fabrication, consiste à assembler, par rivetage à chaud en utilisant les pièces unitaires, 22 tronçons de tablier de 8 m x 8 m.
• la troisième étape, consistera à mettre en place le tablier après pose de la nouvelle suspension.

©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic. Janvier 2018

Remontage du premier tronçon du tablier, côté rive gauche Echillais.

©Jean-Dominique Lamy. Oppic 17 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 17 septembre 2018

Restauration des pylônes

Les barres des pylônes dégradées par la corrosion sont remplacées. Cette intervention est réalisée par des cordistes pour les parties inaccessibles par des moyens de levage.

©Jean-Dominique Lamy. 29 août 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic 29 août 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic 29 août 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic 29 août 2017

Décapage en parties hautes des pylônes

Les pylônes font également peau neuve : confinés sous des bâches, ils sont d’abord désamiantés, puis repeints avec un traitement anticorrosion. Ces opérations imposent que chacun des 2 pylônes soit entièrement échafaudé puis confiné en plusieurs phases, c’est-à-dire qu’ils sont enveloppés dans un film thermorétractable permettant d’éviter tout rejet de peinture (amiantée) dans l’environnement lors des opérations de décapage.

©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018

Remise en peinture de la structure des pylônes après décapage
Application d’un complexe de peinture anticorrosion (première couche blanche de primaire, et deux couches de peinture noire de finition) pour assurer la pérennité des pylônes du pont vis-à-vis des intempéries.

©Jean-Dominique Lamy. Oppic 18 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 18 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 18 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 28 septembre 2018
©Jean-Dominique Lamy. Oppic 28 septembre 2018

Dépose de la suspension existante

Après la mise en place d’une suspension provisoire (éléments bleus), le système de suspension de l’ancien tablier est déposé et les câbles sectionnés au niveau des massifs d’ancrage.

©Jean-Dominique Lamy. 29 août 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic 29 août 2017
©Jean-Dominique Lamy - Oppic 29 août 2017

Passage de l’Hermione sous le pont transbordeur

©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018
©Jean-Dominique Lamy - Oppic - Janvier 2018