Restauration des façades sur falaise du fort de Brégançon

Restauration des façades sur la falaise du fort de Brégançon

Restauration d’un monument historique, sur une site classé.
A l’automne 2025, et pour une durée de 16 mois, a débuté l’opération de restauration de la porterie avec ses tours de flanquement ainsi que le corps de logis sur falaise et la tour Carrée.

Le corps de logis, objet de l’opération, est édifié sur le rempart médiéval du bas fort. Il est composé d’ouvertures remaniées progressivement depuis le XVIIe siècle, mais surtout lors de la récupération du site en 1966 par l’Etat pour le convertir en résidence présidentielle.

Les maçonneries, par endroit, sont considérablement lessivées par les embruns, laissant apparaître des moellons usés et dégarnis, alors qu’à l’origine un jointoiement et un enduit de surface assuraient leur cohésion et leur protection ; des pans du parement de la tour Carrée sont déjà effondrés, mettant en péril la tenue de l’ouvrage. Mais la véritable gageüre de ce chantier est la mise en place d’un échafaudage en surplomb de la falaise, qui d’ailleurs ne peut se faire sans l’intervention de cordistes.

Dans les découvertes de chantier, on retient à ce stade en particulier :

  • la mise au jour d’une arcade d’une ancienne baie (sans doute du XVIIIe siècle) ;
  • une fissuration verticale de la façade qui révèle sans doute une édification du corps de logis en phases distinctes ;
  • la découverte d’une cache dans la maçonnerie avec les fragments d’un journal, dont la typographie, daterait des années 1960 (source : IA). Les fragments découverts pourraient être un extrait du Parisien ou d’un journal régional.

    Afin de redonner de la cohésion au cœur des maçonneries, des coulis d’injection à base de chaux hydraulique sont réalisés en quinconces. On remplace les adjonctions de briques industrielles de la restauration des années 1960 par des moellons de schiste.

    En phase finale, l’ensemble des façades seront enduites en se basant sur les traces d’enduits anciens (antérieurs à la restauration de 1960), en ne laissant que très ponctuellement émerger les moellons les plus saillants, les pierres appareillées mais aussi les contours d’ouvertures anciennes.

    L’objectif est d’achever tous les travaux nécessitant un échafaudage sur le vide de la falaise avant la fermeture estivale du site car elle impliquera de retirer toutes les installations de chantier. La seconde phase, qui correspond à la restauration des deux tours qui encadrent la porte d’entrée, sera réalisée de septembre à décembre 2026.

Maître d’ouvrage : Oppic

Maîtrise d’œuvre :

  • Michel Goutal, architecte en chef des monuments historiques pour les sites de Paris et de Brégançon
  • Maël de Quelen, nouvel architecte en chef des monuments historiques pour les sites de Paris et de Brégançon.
  • Geneviève Baudin, architecte titulaire du DSA mention architecture et patrimoine, collaboratrice des deux ACMH.

Assistant à maîtrise d’ouvrage :

  • BECS, Coordonnateur SPS.

Entreprises :

  • Vivian, ex Compagnons de Castellane,
  • Altrad échafaudeur, sous-traitant de Vivian
  • SNEF, sûreté.