Un chantier en deux grandes phases
Le projet de rénovation du musée s’est déroulé en deux temps. La première phase, menée en amont, avait permis de réhabiliter le logis nord : les espaces d’accueil, les bureaux et certaines salles d’exposition avaient alors été modernisés, améliorant les conditions de travail pour les équipes comme le confort des visiteurs. La seconde phase, tout juste terminée, a porté sur les bâtiments principaux du musée : les Petites écoles, le château neuf, la chapelle et leurs abords immédiats.
Elle a permis de restaurer les bâtiments anciens, d’élargir le parcours muséographique, de renforcer la sécurité des œuvres et d’améliorer considérablement l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Un musée plus accessible, plus lisible, plus vivant
Parmi les grandes avancées de cette dernière phase : l’installation d’un élévateur PMR, permettant désormais un accès facilité aux différents niveaux du musée, la restauration complète des planchers et des escaliers, la mise en place d’un chauffage discret sous les sols en terre cuite artisanale, et la rénovation de la chapelle, qui retrouve sa décoration historique et peut de nouveau être ouverte au public. Le parcours de visite a été entièrement repensé et modernisé.
Plus fluide, plus clair, il s’appuie sur une nouvelle scénographie qui met en valeur les collections, les documents historiques, les œuvres majeures (dont plusieurs toiles de Philippe de Champaigne), tout en intégrant les recherches récentes sur l’histoire du jansénisme et de l’abbaye de Port-Royal.
Le domaine des Granges, dans lequel se trouve le musée, bénéficie lui aussi de cette modernisation. La cour et les abords ont été réaménagés pour offrir une meilleure circulation et une mise en valeur harmonieuse des bâtiments.
Un lieu patrimonial unique, prêt pour demain
Classé monument historique, le site de Port-Royal des Champs est un lieu emblématique de l’histoire religieuse et intellectuelle française. Fondée au XIIIe siècle, l’abbaye a été le cœur du mouvement janséniste au XVIIe siècle, fréquentée par des figures comme Pascal, Lancelot ou encore Antoine Le Maître.
Aujourd’hui, ce musée installé dans les anciens bâtiments agricoles – les Petites écoles, le logis des Solitaires, le château neuf – raconte cette histoire au plus près des lieux où elle s’est jouée. Il est aussi un lieu de promenade et de découverte, grâce à ses 32 hectares de nature traversés par le « chemin Racine », offrant des vues exceptionnelles sur la vallée de Chevreuse.
Une réouverture, et une dernière étape
Avec cette réouverture, c’est la dernière phase d’un projet de grande ampleur qui s’ouvre. D’autres ajustements, notamment la gestion des réserves et des collections, se poursuivront dans les mois à venir. Mais l’essentiel est là : le musée est prêt à accueillir à nouveau le public, dans un cadre plus accueillant, plus accessible et plus fidèle à son histoire.
Cette réouverture ne célèbre donc pas seulement la fin d’un chantier, mais bien le renouveau d’un lieu de mémoire, de culture et de réflexion. Un lieu à redécouvrir, à visiter et à transmettre.
Maîtrise d’œuvre
- Travaux monuments historiques : Pierre Bortolussi, architecte en chef des monuments historiques
- Travaux muséographiques : Designers Unit, scénographe
- Entreprise générale monuments historiques : Léon Grosse
- Entreprise scénographie : Promuseum
- Entreprise éclairage : MDA Lumière