Rachida Dati, ministre de la Culture, et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement en charge de France 2030, ont annoncé le 11 avril les projets lauréats de l’appel à projets « Alternatives Vertes 2 » déployés dans le cadre du "volet culture" du plan d’investissement France 2030.
13 projets sur 51 candidatures ont été sélectionnés pour la première vague d’« Alternatives Vertes 2 », pour un montant total de 7 M€.
L’appel à projets, doté de 25 M€ sur trois vagues, est piloté par la Banque des territoires en lien avec le ministère de la Culture, le ministère de la Transition écologique et le Secrétariat général pour l’investissement. Il favorise « le développement de solutions innovantes, réplicables et structurantes au regard de leur potentiel de transformation écologique des pratiques culturelles, dans tous les segments de la chaîne de valeur des entreprises concernées » et « étend son périmètre au financement d’outils de mesure d’empreinte environnementale et d’outils de formation continue ».
Le secteur des Monuments historiques souhaite s’engager fortement dans la décarbonation de son économie et de son activité.
Les savoir-faire de la conservation du bâti ancien sont des atouts en matière de réduction de l’impact carbone. Toutefois les outils manquent pour construire une trajectoire de décarbonation adaptée aux spécificités du bâti ancien. Les acteurs du domaine des Monuments historiques doivent donc établir leur bilan carbone, tracer leur trajectoire d’amélioration et mettre en place des outils d’évaluation des prescriptions.
L’ambition du projet est d’offrir une connaissance quantitative de l’impact carbone des opérations de restauration des Monuments historiques et de déterminer une trajectoire d’amélioration en vue d’une réduction continue de cet impact.
Les enjeux et les objectifs : inscrire les Monuments historiques et le bâti ancien dans la Stratégie Nationale Bas Carbone.
C’est ainsi que la Compagnie des Architectes en chef des Monuments historiques (ACMH), associée à l’Oppic, à l’Association des architectes du Patrimoine (AAP) ; au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), en partenariat avec les acteurs du secteur, vont réaliser une étude d’évaluation et de prospective d’une durée d’un an.
À partir d’un corpus représentatif d’opérations, il s’agit d’établir un outil opérationnel d’évaluation du bilan carbone du secteur des Monuments historiques et de définir ainsi les trajectoires d’amélioration . Cet outil sera diffusé au sein de la formation spécialisée et continue des maîtres d’œuvre ainsi qu’aux maîtres d’ouvrages et entreprises intervenant dans les restaurations ou la réhabilitation du bâti ancien.