Depuis la création du musée national de la Renaissance en 1977, le château d’Écouen fait l’objet d’importants travaux, notamment de clos et couvert. L’opération concerne l’ensemble des façades et des toitures ainsi que le porche situés dans la cour d’honneur. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
Edifié entre 1538 et 1555, le château d’Écouen, classé en totalité depuis 2007, poursuit ses campagnes de restauration commencées en 2009.
Après la restauration des façades extérieures (2010-2014) et du pavage de la cour (2012-2013), c’est au tour des façades et des toitures côté cour. C’est la première grande opération de restauration globale depuis les années 1930-1940. Chaque aile est traitée l’une après l’autre en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.
Le premier objectif des travaux est de sécuriser les parties hautes des façades qui sont difficiles d’accès et donc difficiles à entretenir au quotidien. Les couvertures en ardoise sont révisées, les lucarnes sculptées en pierre, qui sont très fragiles et qui ont connu plusieurs réparations et adjonctions, sont consolidées. Les éléments trop fragiles sont déposés et remplacés par des copies à l’identique. Les souches de cheminées de l’aile sud, très abîmées et mal réparées par des adjonctions en ciment qui ont en fait accéléré leur dégradation, sont renforcées et en partie reconstruites. L’objectif est d’empêcher la chute de pierres ou d’ardoises des parties hautes.
Chef-d’œuvre de la Renaissance
Plusieurs éléments sont également réparés et entretenus pour les pérenniser et leur assurer une nouvelle vie : c’est le cas en particulier des menuiseries des fenêtres. Enfin, plusieurs interventions ont pour objectif de redécouvrir ce chef-d’œuvre de la Renaissance et de lui redonner sa lisibilité : les murs sont nettoyés par sablage ; les incrustations en marbre sont traitées pour retrouver leur brillant et leur couleur originale.
Les devises anciennes écrites sur les marbres sont redorées pour être à nouveau lisibles. Ces devises sont les rares éléments d’un langage symbolique employé pour glorifier et décrire le propriétaire des lieux qui ont survécu aux campagnes de purge révolutionnaires. En revanche, tous les éléments supprimés à la Révolution, comme les écus sur les lucarnes et sur les avant-corps ne sont pas restitués et témoignent de l’histoire du monument.
Menés sous la conduite de l’architecte en chef des monuments historiques, Régis Martin, ces travaux, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Oppic, font appel au savoir-faire d’entreprises spécialisées. Ils devraient s’achever fin d’année 2026.
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