L’Oppic s’associe aux journées du patrimoine

L’Oppic s’associe aux Journées européennes du patrimoine

Le samedi 17 et le dimanche 18 septembre 2022 se tiendra la 39e édition des Journées européennes du patrimoine, sur le thème du patrimoine durable.

Face à l’urgence climatique, à l’heure de la dégradation de l’état de la biodiversité, de l’aggravation de la pollution, un changement de voie est plus que jamais nécessaire.
Alors que le gouvernement a réaffirmé son engagement en matière de transition écologique, le ministère de la Culture déploie son dispositif « Ministère de la Culture responsable ».

Des journées du patrimoine sous le signe de la durabilité

Engagements de l’Oppic
A son tour, l’Oppic entend accélérer sa participation, dans le cadre des opérations qui lui sont confiées, à l’effort environnemental. Engagé depuis 2013, via les différents objectifs de ses contrats de performance (développement des audits énergétiques, démarches de schéma directeur de site pour éviter les à-coups de la programmation, promotion de la logique de coût global des équipements…), l’Oppic a formalisé en 2021 son ambition dans une stratégie globale.

A titre d’exemples, l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires, le bâtiment d’exploitation de l’établissement public de la Grande Halle de la Villette, l’extension de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs ou encore le futur site d’implantation de l’Oppic ont ainsi veillé à intégrer des objectifs environnementaux dès la phase de programmation.

Restaurer, c’est durer !
Mais les opérations sur des monuments historiques, qui représentent près de la moitié de l’activité de l’Oppic, ne sont pas en reste et participent également de la réduction de l’empreinte carbone par la réhabilitation systématique, la restauration avec la conservation de l’existant ou bien l’usage de matériaux naturels.

En effet, les acteurs du patrimoine privilégient les restaurations utilisant le réemploi et les matériaux naturels (pierre, bois, terre, etc.), au plus près des exigences environnementales.

Il s’agit désormais de systématiser ces démarches, d’échanger les meilleures pratiques pour concilier en permanence préservation patrimoniale et transition climatique.

Le patrimoine a aussi son rôle à jouer pour un avenir plus écologique ! https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr/

Bibliothèque nationale de France - Site Richelieu

L’Oppic, mandataire unique pour la maîtrise d’ouvrage du projet de restructuration de Richelieu

Après douze ans de travaux, le site Richelieu, berceau historique de la Bibliothèque nationale de France, rouvre entièrement ses portes au public, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.

Cette renaissance trace un nouveau destin pour ce site, à la fois bibliothèque et musée, haut lieu de recherche et de culture, espace de découvertes, de visites et de promenade, en plein cœur de Paris.

Le début de la collaboration entre l’Oppic et la Bibliothèque nationale de France remonte à 1997. En 2006, l’Oppic est mandaté, par le ministère de la Culture, pour la conduite du projet de rénovation complexe du quadrilatère Richelieu, du fait de son expertise pour les opérations s’effectuant en milieu sensible et souvent dans des lieux patrimoniaux remarquables.

Un chantier en deux phases
Pour la première fois de son histoire, la rénovation du bâtiment originel a été pensé dans son intégralité. L’enjeu pour les architectes a consisté à valoriser les strates historiques de l’édifice tout en garantissant une cohérence d’ensemble et en insufflant modernité et ouverture à un site qui s’est construit au fil des siècles, par densification et juxtapositions successives.

Le projet a été conduit en deux phases pour garantir la pérennité d’accueil des chercheurs.
Pendant la première phase, débutée en 2011 et achevée en 2016, les activités de la BnF ont été resserrées côté rue Vivienne. Depuis 2017, début de la seconde phase du chantier, la bibliothèque de l’Institut National de l’Histoire de l’Art, installée salle Labrouste, celle de l’École nationale des chartes et les magasins spécialisés de la BnF ont développé leur activité dans la première partie du quadrilatère restauré. La séparation entre espaces ouverts au public et espaces en chantier a été assurée par une paroi coupe-feu, au cœur du bâtiment.

Des contraintes bâtimentaires importantes
Les interventions lourdes de mise en sécurité et d’aménagement ont porté tout à la fois sur des espaces patrimoniaux classés et sur des espaces non protégés. Il s’agissait de traiter des bâtiments d’époques différentes, non liés entre eux, avec des niveaux discontinus et entrelacés sur 15 niveaux au total à l’intérieur des bâtiments, même si la façade ne laisserait supposer l’existence que de deux niveaux.

Cette rénovation a associé, une mise aux normes de sécurité générale, la mise en accessibilité du bâtiment, une restauration du clos et couvert du bâtiment, la création de nouvelles circulations et l’amélioration des conditions climatiques de conservation pour les collections dans les magasins, le tout sur environ 33000m2 de surface pour la phase 2.

Se sont également enchâssés dans ces travaux principaux des “bijoux patrimoniaux”, comme la création d’un parcours muséographique, précédée de la restauration de la magnifique galerie Mazarin et d’autres ensembles protégés, la création d’un Jardin contemporain conçu par Gilles Clément et la rénovation de la splendide salle Ovale pour l’ouvrir résolument à tous les publics.

Doté désormais de deux entrées, rue Richelieu et rue Vivienne, le site constituera le 26e passage parisien couvert, le premier construit depuis presque cent ans. Il permettra à tous de traverser le site et d’avoir un premier aperçu d’espaces patrimoniaux emblématiques. Le jardin Vivienne sera ouvert au public.

Chiffres et acteurs
Ce sont au total près de 60 milliers de m2 qui auront été réhabilités et aménagés, pour un coût de 257 M€ TTC TDC.

Ce projet a associé quatre maîtres d’œuvres distincts : Bruno Gaudin et Virginie Brégal (avec EGIS Bet, 8’18’’ Concepteur lumière et Casso conseil en sécurité) pour le clos couvert, la restructuration et la réhabilitation des espaces intérieurs du site dans sa totalité, Jean-François Lagneau (phase 1) et Michel Trubert (phase 2) architectes en chef des monuments historiques pour les travaux de restauration des espaces classés au titre des monuments historiques, Guicciardini et Magni Architetti pour la scénographie des espaces d’exposition permanente, Contours Soft Design pour la signalétique. Enfin, il aura fallu pas moins de 35 lots d’entreprises pour la phase 2, succédant à 15 lots d’entreprises pour la première phase pour exécuter les travaux.

Pour participer au week-end inaugural et découvrir le programme des festivités, rendez-vous sur : https://bnf.tickeasy.com/

58, rue de Richelieu 75002 Paris

Façade nord de l’Hôtel national des Invalides

Conserver pour mieux durer

A la suite des travaux de restauration de la cour d’Honneur de l’Hôtel national des Invalides, débutés en 2012 et qui se sont achevés en 2019, c’est au tour de la façade nord d’être restaurée.

Les travaux ont démarré en mars 2021 par les parties centrales de la façade. Ils se sont poursuivis pendant l’année 2022 sur la partie de l’aile ouest, puis sur l’aile est, à partir de fin 2022.

Un peu d’histoire
La façade nord de l’Hôtel national des Invalides est une illustration du style classique français au commencement du règne personnel de Louis XIV. Libéral Bruant (1636-1697), l’architecte choisi pour la construction des Invalides, édifie cette imposante façade nord qui s’étire sur 195 mètres de long et culmine à 22 mètres de hauteur en son pavillon central, qui donne accès à la cour royale, forme un impressionnant arc triomphal.

L’ornementation intègre des éléments propres aux activités militaires et rend hommage au roi fondateur de l’Hôtel. Elle réunit trois thèmes qui seront développés, de diverses manières, dans tout le reste de l’Hôtel :
les fleurs de lys royales, les trophées de guerre associés à la gloire militaire du roi et l’emblématique personnelle de Louis XIV.

Une restauration plus « durable »
Cette restauration s’inscrit dans une démarche soucieuse des questions environnementales. En effet, les décors sculptés (comme les lucarnes), la charpente, la couverture au plomb, les menuiseries, les ferronneries… sont conservés dans la mesure du possible et font l’objet d’un soin particulier. Quant au nettoyage des parements en pierre, celui-ci est exécuté par un procédé physico-chimique (compresse à l’argile), qui permet de limiter les pollutions engendrées par les émissions de poussières.

Enfin, ces travaux permettent d’améliorer les performances thermiques de l’enveloppe du bâtiment, grâce aux menuiseries et à l’isolation en sous-face de toiture. Les travaux de reprise de la toiture comprennent également la création de chéneaux d’évacuation des eaux pluviales.

Des savoir-faire à l’honneur
Durant les Journées européennes du patrimoine, les entreprises Balas et Dubocq, vous convient à des ateliers de démonstration afin de découvrir leurs métiers de couvreur et de tailleur de pierre.

Cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides Les 17 et 18 septembre 2022 de 10h à 18h

https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr/

Palais de l’Elysée

Ouverture du salon Vert pour les Journées européennes du patrimoine

Le salon Vert est une pièce particulière en raison de sa jonction immédiate avec le salon Doré, actuel bureau du président de la République.
Avant sa restauration, qui s’est achevée cet été,
le parquet hors d’usage du salon était recouvert d’une moquette.

Les travaux, bien que circonscrits à la réfection du parquet, ont aussi nécessité des reprises sur les décors.

La peinture entoilée, localisée dans le piédroit de la fenêtre sud-ouest a fait l’objet d’une restauration particulière.

En effet, la toile, support des couches picturales, avait été endommagée il y a une quinzaine d’années par un développement de la mérule, consécutif à des fuites de chéneaux. Par ailleurs, cette intervention aura également permis une mise aux normes des réseaux de détection d’incendie.

Dispositif exceptionnel

Durant trois semaines, des équipes se sont succédé en deux fois 8 heures par 24 heures pour mener à bien ce chantier dans une durée très contrainte. Pour accéder au chantier sans entraver le fonctionnement du Palais de l’Elysée, un édicule constitué d’un échafaudage couvert d’une bâche a été implanté sur la Grande terrasse sud.

Ce dispositif permettait d’accéder, à travers une des deux fenêtres, directement au chantier.
Cette plateforme accueillait également, d’une part, un espace d’atelier mais surtout le sas de décontamination des personnels pendant la phase de déplombage préliminaire.

En effet, durant des centaines d’années, des poussières contenant du plomb se sont accumulées sous le parquet, entre les augets et les solives.

Savoir-faire à l’honneur

Les entreprises suivantes seront présentes sur le site afin de faire découvrir au public leur savoir-faire :

  • Antémios (ferronnerie d’art)
  • Arcoa (restauration de peinture figuratives)
  • Mériguet (restauration de décors peints et dorure)
  • CCR (taille de pierre)
  • Briatte (parquet)

Le Palais de l’Elysée est ouvert aux Journées européennes du patrimoine sur réservation.

Site de l’Elysée