La mosaïque est un art décoratif dans lequel le mosaïste coupe et assemble des tesselles en pâte de verre, marbre, grès, … Il les fixe sur le support à l’aide d’un liant. La découpe et les couleurs créent un dessin et un rythme. On distingue la mosaïque de pavement (sols, bassins…) de la mosaïque murale.
Cette technique a été utilisée pour l’une des deux frises polychromes ornant les façades du Grand Palais. Les deux grandes frises (l’une en grès cérame, l’autre en mosaïque) apportent ainsi une touche colorée qui réchauffe la pierre.
Située à l’intérieur des loggias et du péristyle donnant sur l’avenue W. Churchill, cette frise de mosaïque représente les grandes étapes de l’histoire de l’art depuis un sculpteur cambodgien au sommet d’une tête de Brahma, jusqu’à une liste des artistes du XIXe siècle déjà consacrés.
Il s’agit d’une œuvre de Louis-Edouard Fournier, réalisée en 1900 par Guilbert-Martin. D’une superficie de 284 m², cette frise de 75 m de long, représente dans la loggia sud/est « l’Art Khmer » et « l’Art Arabe » et dans la loggia nord/est l’« Art du Moyen Age » et l’« Art du XVII et XVIIIe siècle ».
De 2005 à 2008 cette frise a fait l’objet d’une restauration. Après réalisation d’un état des lieux préalable, les travaux de restauration ont porté sur le nettoyage des décors, la reprise des défauts d’adhérence par injection, le traitement en conservation des parties restées en place, puis la restitution des zones lacunaires par pose de tesselles identiques et taillées à façon pour redonner les mouvements d’origine à la composition.